He critizises that Afghan soldiers are not paid well enough, that American troops spend too much time inside their bases, and that French troops need more soldiers. He claims that Afghan officers prefer the French, more passive, tactics. This fits well with an older and a more recent poll, which indicate that most Afghans strongly dislike the Talban, but also the presence of foreign troops.
He also proposes to form mixed French/Afghan units, a concept that war successfully employed by the French in the Indochina war. IIRC, the US had similar concepts in Vietnam, where small units of Marines were assigned to protect villages together with the locals.
The whole report is interesting to read, but too much to translate. I provide some interesting excerpts and attempt a translation.
The Afghan generals with whom I discussed this question think that human resources are sufficiently abundant to provide the necessary staff, under the condition that we significantly increase pay. They are amazed by the difference between coalition spending and the meager pay of Afghan soldiers (an average mission, without weapons use, of a modern fighter-bomber is almost equivalent to the monthly pay of an Afghan battalion) even more so as is a "labor market for warriors". It would probably be sufficient to double the pay of Afghan soldiers (a total of about 200 to 300 million dollars a year in a war that cost over a billion a week to U.S. taxpayers alone) to, on the one hand, significantly reduce the rate of desertion, and on the other attract warriors who work for the highest bidder (for the moment the rebel movements). But it is true that nobody really asked for their views Afghan officers, as when it was decided to exchange the resilient AK-47 they have mastered from infancy on for the M-16, which is too bulky for them.La formation de l’armée nationale afghane
[...]Les généraux afghans avec qui j’évoquais cette question considèrent que la ressource humaine est suffisamment abondante pour fournir les effectifs nécessaires, à condition d’augmenter très sensiblement les soldes. Ils sont sidérés par le décalage entre les dépenses des coalisées et la faiblesse de la solde des soldats Afghans (une mission moyenne, sans tir, d’un chasseur-bombardier moderne équivaut presque à la solde mensuelle d’un bataillon afghan) d’autant plus qu’il existe un « marché de l’emploi guerrier ». Il suffirait probablement de doubler la solde des militaires afghans (soit un total d’environ 200 à 300 millions de dollars par an, dans une guerre qui en coûte plus d’un milliard par semaine aux seuls contribuables américains) pour, d’une part, diminuer sensiblement le taux de désertion et d’autre part attirer les guerriers qui se vendent au plus offrant (pour l’instant les mouvements rebelles). Mais il est vrai que personne ne demande vraiment leur avis aux officiers afghans, comme lorsqu’il a été décidé d’échanger les increvables AK-47 dont ils maîtrisent le fonctionnement dès l’enfance, par des M-16 trop encombrants pour eux.
Finally, from a tactical point of view, the American methods are little different from the days of the war in Vietnam (with the difference that morale remains high),with the well-known numerous perverse effects. In a deeply feudal, warlike, and mystic Afghan culture, that overwhelming firepower is like a Midas [edit: the king who turned everything he touched into gold] who turned into heroes those who oppose him, into martyrs those who are victims and into avengers the relatives of these martyrs. Conversely, those who hide themselves behind it and refuse close combat appear to be cowards. Obviously, despite the many precautions (which substantially reduce efficiency), this dependence on firepower regularly leads to catastrophic blunders, which are all the more easily exploited for media attention, if not counter-propaganda.La guerre à l’américaine
[...]Finalement, d’un point de vue tactique, les méthodes américaines ne sont guère différentes de l’époque de la guerre du Vietnam (à cette différence près que le moral des troupes reste très élevé) et dont on connaît les nombreux effets pervers. Au sein d’une culture afghane féodale, guerrière et mystique, cette puissance de feu écrasante est comme un Midas qui transforme en héros ceux qui s’opposent à elle, en martyr ceux qui en sont victimes et en vengeurs les proches de ces martyrs. Inversement, ceux qui se protègent derrière elle et refusent le combat rapproché apparaissent comme des lâches. Bien évidemment, et malgré les innombrables précautions (qui du coup en réduisent considérablement l’efficacité), cette dépendance au feu conduit régulièrement à des bavures catastrophiques, d’autant plus facilement exploitées médiatiquement qu’il n’y a pas de contre-propagande.[...]
Recognizing the inability to control its area with its limited resources, the 3rd Regiment of Marines (RIMa), currently on site, limits itself to indirect action and patiently focuses on the construction of roads and repelling of rebels who want to oppose it, without trying to hunt down and destroy them, the humiliation of fleeing sometimes more effective than destruction. In reality, only a few gang leaders, especially if they are strangers to the area, really deserve to be eliminated, but we refuse to practice targeting (while Americans do). This indirect approach of the 3rd RIMA had unanimous agreement of those Afghan officers to whom I presented it.La guerre à la française
[...]Conscient de l’impossibilité de contrôler toute sa zone avec ses moyens limités, le 3e Régiment d’infanterie de marine (RIMa), actuellement sur place, se contente d’une action indirecte et patiente concentrée sur la construction des routes et le repoussement des rebelles qui veulent s’y opposer, sans chercher à les traquer et les détruire, l’humiliation de la fuite valant parfois mieux qu’une destruction valorisante. En réalité, seuls quelques chefs de bande, surtout s’ils sont étrangers à la zone, méritent vraiment d’être éliminés, mais nous nous refusons à pratiquer le targeting (tout en laissant faire les Américains). Cette approche indirecte du 3e RIMa a fait l’unanimité des officiers afghans à qui je l’ai présenté.[...]
The Afghan officers would have absolutely no objections to the French battalions directly employing subcontracted local soldiers in their ranks, as in the mixed units of Indochina. A mixed unit combining the knowledge of the Afghans and the technical competence of French would be an excellent and inexpensive efficiency-multiplier within each battalion.L’empire du milieu
[...]Les officiers afghans admettraient parfaitement que les bataillons français engagent directement sous contrat des soldats locaux dans leur rang, à la manière des unités « jaunies » d’Indochine. Une unité mixte associant la connaissance du milieu des Afghans et la compétence technique des Français serait un remarquable et peu couteux multiplicateur d’efficacité au sein de chaque bataillon.[...]